Nous avons pris l’option de zaper toute la partie nord du pays... On a beau avoir du temps, il faut tout de même faire des choix !
Nous sommes directement arrivés à San José, la capitale,et y sommes restés une journée pour y faire quelques « corvées » diverses et variées : trouver le Lonely Amérique du Sud, aller voir la banque pour résoudre un petit souci (Ben oui, j’ai oublié le code d’une de nos cartes bleues... oui, je sais, c’est pathétique...), acheter nos billets d’avion (non Violaine, pas pour rentrer, mais pour aller au Brésil !)... Rien de bien folichon. Par contre, c’est ici que nous avons vécu notre première expérience de « couch surfing » (traduisez : « Surf sur canapé » , soit comment s’incruster chez des particuliers et squatter leur canapé). Nous avons été accueilli chez Meggan et Rob, un jeune couple d’américains venus ici pour enseigner l’anglais. Nous avons passé une soirée très sympathique et renouvellerons l’expérience pour rencontrer des locaux dans d’autres pays (et économiser quelques dollars par la même occasion...).
Le Costa Rica, comme son nom l’indique, est riche ! Le contraste est flagrant avec les pays que nous avons traversés depuis le début de notre voyage. Nous avons l’impression à San José de nous retrouver dans une ville occidentale : Buildings modernes, magasins fashion, fast food, ... Tout ça ne nous fait pas particulièrement réver...
Le Costa Rica est un pays à part dans cette Amérique centrale.
Très tôt, les « Ticos » (comme s’appellent eux-même les habitants) ont fait le choix d’une alliance stratégique et économique avec les puissants états-uniens. En gros, les premiers ont dit aux seconds : pas de problèmes pour que vous veniez planter tout plein de bananes chez nous et que vous nous vendiez des tonnes de MacMachin sauce ketchup. Mais si vous pouviez en échange nous envoyer tout plein de devises via quelques touristes qui viendraient visiter les parcs nationaux qu’on inventerait dans ce but, on serait pas contre. Et puis ben tant qu’à faire, on aurait pas d’armée, et on dirait que vous nous protégeriez en cas d’agression. Bien sûr, si vous voulez mater une révolution au Nicaragua voisin, pas de problème pour qu’on héberge quelques camps d’entrainement de para-militaires...
Ici, on fait un peu un amalgame entre écologie et économie. Une grosse partie de leur économie repose sur le tourisme (quand ça n’est pas la banane). Résultat, des parcs nationaux en veux-tu en voilà... Une nature préservée, c’est bien.
Mais dis moi, tu veux pouvoir admirer cette nature de plus près. OK, mais d’abord il te faudra passer à la caisse... Comptez entre 10 et 15 dollars par jour dans un parc + 8 à 10 dollars par nuit + entre 12 et 17 dollars le repas.
A ce prix là, la nature est réservée aux plus aisés. Une nature marchandisée c’est moins bien...
Et c’est là qu’on se rend compte de la chance que nous avons en France où les parcs nationaux et régionaux sont en accès libre.
Résultat : les Ticos ont un niveau de vie globalement élevé (heureusement pour eux parce que les prix sont en conséquence, plus élevés qu’à Montreal dixit une québécoise rencontrée en chemin). Bref, ils ont un statut bien privilégié aux yeux de leurs voisins, en particulier ceux du nord, et ce pays n’a jamais aussi bien porté son nom. De quoi parler de « Pura Vida », qui semble être le slogan récurrents des Ticos...
Cette situation privilégiée se ressent dans la sereinité ambiante et dans la manière d’être des gens ici, globalement très accueillants à notre égard. Sans doute sont-ils conscients de ce qu’ils doivent aux touristes (au contraire des français peut-être).
Fin de la parenthèse géopolitique.
Alors autre pays, autre montagne, autre ascension... Nous filons vers le parc national Chirripo où se trouve le toît du Costa Rica, le Cerro (montagne) du même nom : Cerro Chirripo (3820m).
L’ascension se fait en 2 jours :
J1 : 16km de marche, 2000m de dénivelé positif. Nous mettrons 7h
J2 : 5km de marche jusqu’au sommet, 400m de dénivelé positif, puis retour au point de départ donc 21km de descente, 2400m de dénivelé negatifs si mes calculs sont bons... Nous sommes arrivés au sommet pour le levé du soleil : la vue était splendide même si nous n’avons pas eu la chance de voir les côtes caraïbe à l’est et pacifique à l’ouest (On nous avait vendu l’idée que ce serait le cas, ce qui doit être vrai quand le temps est particulièrement dégagé, mais en saison humide... Ah ces commerciaux... tous les même...)
Pour cette randonnée, j’ai tenté une nouvelle technique pour ne pas être trop larguée par rapport à Sylvain. Je l’ai chargé comme un mulet et j’ai pris un tout petit sac à dos... Rien à faire, même lesté de façon démesurée, il m’a gentiment attendu... Il n’y a qu’à la descente où j’ai réussi à le suivre... et je n’en suis pas peu fière ! :o) Du refuge au village, on a mis 4h :o)
Après cette longue ascension, nous méritons un havre de paix pour nous reposer un peu. Par une amie, nous avons eu les coordonnées d’un couple franco-québecois qui s’est installé au Costa Rica il y a une 20aine d’années. Ils y ont bati de toutes pièces une superbe maison de bois près d’une rivière... Ils font « chambre d’hôtes » et nous reçus 3 jours.
De là, nous pensions partir pour la péninsule de Osa, réserve naturelle en bord de mer, mais voilà, on a, comme qui dirait, eu un contre temps...Le sort s’acharne... Nous avons découvert un petit gouffre sur notre compte en banque lié a l’utilisation frauduleuse de notre carte bancaire... (celle qui n’est pas bloquée par l’oubli du code...). Bref, nous filons vers Panama City pour avoir accès à internet haut débit et aux banques. Tant pis pour la péninsule ! Qui sait, peut être au retour vers San José (pour prendre l’avion pour Rio de Janeiro)...
2 commentaires:
Vraiment ! les banquiers sont prêts à tout pour récupérer les milliards perdus dans la crise financière. Manifestement ils savent où se trouve l'argent.
Je reconnais bien Sylvain et Amélie et leur façon de faire du tourisme équitable !
continuez comme cela et le PIB de l'amérique latine va nientôt dépasser celui des "States".
benbrother
Intéressant tout ça sur le Costa Rica! Bon j'espère que vos petits problèmes bancaires vont s'arranger, c'est galère tout ça quand même putain!
Sinon petite question qui n'a rien à voir : vous avez prévu de prendre un billet pour le Brésil, mais depuis où?
Enregistrer un commentaire