Maintenant, que l’on a le kit complet du parfait petit randonneur, ce serait dommage de ne pas l’utiliser. On part donc pour l’île Navarino – Chili, au sud de la terre de feu argentine, pour un des treck les plus austraux au monde (oui, rien que ça !). Steph et Jo nous ont incrustés sur le bateau de Ben et Skye, d’autres marins d’Ushuaia qui partent pour le Cap Horn. Nous, on s’arrête avant, ils nous déposent à Puerto Williams, départ du treck.
Pour moi, c’est une grande 1ère. A part 2 virée à Bréhat sur le 4.45, je n’ai jamais fait de voile... Je suis donc toute contente de partir pour 4 à 5 heures de route sur un voilier. Mais voilà, le vent est parti faire un tour ailleurs aujourd’hui et nous avons fait la traversée au moteur ! Tant pis, on verra bien pour le retour !
La rando autour des « dientes de Navarino » se fait en 4 ou 5 jours. On table sur 4 en prévoyant une double journée le 2ème jour... Mais on est trop fort car après seulement 2 jours (oui, vous avez bien lu : 2 jours), nous revoilà à Puerto Williams ! Non, nous ne sommes pas apparentés ni à superman, ni à l’homme qui valait 3 milliards, mais on s’est fait surprendre par l’hiver qui a déboulé sans prévenir en une nuit ! On s’est réveillé sous la neige avec un vent à décorner les boeufs après notre 1ère nuit... et la sagesse (ben ouai, on avait promis à nos parents d’être sages après leur départ) nous a dicté de faire demi-tour... Notre kit du parfait petit randonneur est une version printemps/été...
Notre treck aura donc rétréci au lavage à froid, mais ces deux jours passés dans cette superbe nature australe resteront à ranger dans la catégorie « bons souvenirs ». Avec, une fois n’est pas coutume, de biens beaux paysages...
Mention spéciale pour l’énorme drapeau chilien ornant la première montagne que nous gravierons. Ce histoire de bien rappeler aux voisins argentins d’Ushuaîa qu’ici c’est bel et bien le Chili...
Et puis ce sera aussi le plaisir simple d’un petit bivouac au bord d’un lac, nous deux, seuls autour d’un bon feu de camp... en pleine communion avec la nature (putain, c’est beau ce que je dit...). Et puis tant qu’à être seuls, autant en profiter pour être nous même, naturels quoi...
Avertissement :
Attention, les images qui vont suivre peuvent heurter la sensibilité du plus très jeune public
Le retour aura, lui, été un chtit peu plus complexe...
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En réalité un vrai parcours du combattant à slalomer entre troncs abattus (merci les castors) et zones marécageuses (merci encore les castors). Pendant tout ce temps, nous nous sommes âprement disputés le prix du meilleur gadin, et nous ne sommes d’ailleurs toujours pas d’accord sur le vainqueur. De quoi être vraiment heureux de retrouver 4 murs, 1 toit, et surtout un poêle à bois !
Les conditions météo en un rien de temps ont radicalement changé (on est donc bien content d’avoir pris la décision de rebrousser chemin) et nous voilà plus ou moins coincés sur l’île. Notre moyen de transport pour le retour est le voilier, or, gros temps oblige, les ports sont fermés (aussi bien celui de Puerto Williams que celui d’Ushuaia). Les autres moyens de transports (qui sont hors budget pour nous) sont le cata et l’avion. Le premier ne part pas non plus pour les même raisons et le second, qui a pour destination Punta Arenas, est plein et ne part pas avant lundi... Nous sommes donc obligés de trainer sous les couvertures ou près du poêle qui chauffe 24/24 (et ce n’est pas du luxe). Voilà les nouvelles toutes fraîches (dans les 2 sens du terme) !
A l’aller, il n’y avait pas assez de vent...maintenant, il y en a trop... Décidement, je ne suis pas prête de faire de la voile !!!
Après deux jours entre couvertures et dock pour trouver un voilier retour, nous sympathisons avec Erich et Erika (recommandés pas Steph et Jo). Avant de laisser leur voilier quelques mois à Puerto Montt, ils vont quelques jours à Ushuaia. Cet adorable couple autrichien nous accueille sur Timoun pour l’apéro et nous propose de nous faire traverser le lendemain matin... Ils sont vraiment extras et on se sent sur leur bateau comme dans une maison, voire comme à la maison.
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas : le vent installé depuis 48h s’est envolé et nous avons pu naviguer sur une mer calme (beaucoup à moteur, mais tout de même un peu à la voile... YES !).
Accueillis à Ushuaia par Steph et Jo, nous partageons tous ensemble, une bonne soupe maison (merci Erika), et en dessert, nous filons dévaliser la boulangerie française du coin : petit pain au choc’, croissants aux amandes, ... hummm... hummm... et re hummm...
1 commentaire:
énorme! on est passé par là l'année dernière!
on a eu plus de chance on a pu aller jusqu'au lago windhond au sud de navarino et en tshirt!
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