lundi 15 septembre 2008

Lundi 15 septembre 2008, jour de la fête nationale au Guatemala.

Cela fait donc une semaine que nous sommes à San Pedro, au bord du lac Atitlan. Nous sommes là pour prendre quelques cours d’espagnol. C’est un village réputé pour ses écoles. La notre nous a été conseillée par Aymerick, un ami passé par là il y a 3 ans. Elle s’appelle « cooperativa spanish school ». L’argent versé par les élèves (nous) est divisé en trois :

1. pour l’école et son fonctionnement, entretien, ...

2. pour les enseignants, rémunérés uniquement les jours où ils enseignent

3. pour des familles pauvres que l’école aide (nourriture, enseignement, ...)

Nous prenons donc des cours particuliers, 4h tous les matins, 5 jours par semaine, et 2 semaines dans notre cas. Le cadre est superbe, nous nommes dans un jardin très soigné, chaque élève avec son professeur sous une petite hutte. La vue donne sur le lac et ses environs soit des volcans...

Nous sommes également hebergés dans une famille. C’est une option que propose l’école. Alejandra, comme la majorité des mères de famille guatémaltèques, est femme au foyer. Elle tient aussi une petite « tienda » (pièce de la maison donnant sur la rue transformée en petite épicerie du coin). C’est avec elle que nous avons le plus de contact. Elle nous prépare de bons petits plats tous les jours, tisse (précisons que Amélie avait initialement écrit « tise »..., merci pour Alejandra qui ne boit que des sodas...) à ses heures perdues et est très sympatique. Elle a surnommé Sylvain : « el gigante ». Son mari, Pédro, est « rebouteux ». Il n’a fait qu’une année d’étude dans le médical/paramédical, mais a appris aux cotés de différents praticiens. Il croit, à juste titre je pense, qu’il n’y a pas qu’une façon de soigner et qu’il faut s’adapter aux patients. Il se dit infirmier/kiné/toubib... En tous cas, il soigne les gens du coin et des environs à toutes heures, du jour comme de la nuit. Nous le voyons aux heures des repas si il n’est pas en soin. Leurs enfants, Pétrona (14 ans) et Roni (20 ans) sont moins présents. Roni fait ses études d’ingénieur à Xela (grande ville du coin), il ne rentre que lors de congé (tel la fête nationale) et Pétrona est une adolescence qui traîne avec ses copines.

Nos journée sont donc occupées le matin par les cours. L’après-midi, nous faisons nos devoirs pour le lendemain. Lorsque le temps nous le permet ( il pleut souvent après 3-4h), nous visitons le coin et faisons les activités proposées par l’école : projection de docu, conférence, cours de salsa, excursion le week-end. Cette fois-ci, on a fait un parcours aventure (tyrolienne dont la seconde accrochés par l’arrière... tel super-chica et super-gigante !!!) Le dimanche, c’est relâche, autant pour nous que pour nos familles d’accueil. Hier, nous en avons profité pour grimper en haut de « el Nariz del Indio », montagne surplombant le village. La vue de là-haut est imprenable. Nous dominons le lac Alitlan, les villages le bordant, et voyons à 360°. Les volcans de la région se dévoilent tous à perte de vue. On devine derrière eux, vers l’ouest, l’altiplano.

Aujourd’hui, lundi 15 septembre, exceptionnellement, nous n’avons pas classe... En effet, c’est la fête nationale du Guatémala. La fête a commencé hier soir avec l’arrivée de torches de feu en provenance de différentes grandes villes du pays (un peu comme pour les JO). Elles ont été distribuées aux élèves des écoles (pas nous, aux locaux). Ce matin, il y a eu un défilé dans toute la ville des écoles du village. Les enfants étaient soit habillés des vêtements traditionnels, soit d’uniformes (souvent de leur école) ou de déguisements, faisant de petits spectacles ou chorégraphies. Les écoles se succédaient, précédées de leur emblème et de leur fanfare. Cette après-midi, il y a un concours entre les différentes fanfares.

Excusez moi pour tous ces détails. Sylvain a beau me dire que j’en dis trop et que ça va vous barber, je n’arrive pas à écrire autrement... « Disculpe » comme on dit ici !