mercredi 21 janvier 2009

La jalousie de l’arc-en-ciel

Après une rapide traversée de la ville frontière de La Quiaca histoire de nous rappeller gentiment que la route jusqu’à Ushuaïa est encore longue, nous partons pour la Quebrada de Humahuaca.


Humahuaca. Ce nom aux accents d’incantation indienne est celui d’une rivière du nord-ouest de l’Argentine. Cette rivière a la chance de couler au beau milieu (et le qualificatif n’est pas de trop) d’une vallée multicolore, ce qui lui vaut de figurer au patrimoine mondial de l’humanité. Et nous nous avons eu la chance de suivre la rivière, et donc la vallée.

Le problème c’est que, étrangement, on était pas tout seul à la traverser la vallée.
Nous sommes en janvier, soit au beau mieu des grandes vacances argentines. Résultat, un flot impressionnant de touristes, en grande majorité des étudiants argentins, âge moyen 22 ans.
Non pas qu’on apprécie pas la compagnie de jeunes étudiants argentins, mais c’est vrai qu’on apprécie avant tout le calme.
Alors sitôt entrés dans la Quebrada, sitôt sortis direction le petit village de Santa Ana à 120 Km soit 6 heures de route qui tournicote bien. Au programme : du grand-air, des promenades (dont un nouveau chemin Inca), des fleurs, beaucoup de fleurs et quelques après-midi pluvieuses pour se détendre.





Et surtout... ces montagnes multicolores à rendre jaloux un arc-en-ciel.





Retour dans la Quebrada pour la « fête de la chèvre et du fromage ». Fête dont nous partirons sans avoir entraperçu la moindre chèvre, et en manquant de peu de partir sans avoir goûter quelque fromage que ce soit. Mais on y a vu des gens, pas des touristes, des vrais gens... Parce que les touristes, c’est pas vraiment des gens. Ben ouai, c’est des touristes.



Visite express d’une ville typique de la Quebrada, Tilcara. Elle est effectivement « typique », mais surtout des effets du tourisme de masse sur une ville de 5000 âmes. Des boutiques, des boutiques et encore des boutiques, une place centrale transformée en marché pour touristes, un office du tourisme ou ce sont des guides qui te renseignent pour mieux te vendre leurs propres tours... Rien de tel pour nous faire fuir après un passage record de 45 minutes.

Notre fuite nous entrainera à Purmamarca, un village un peu moins fréquenté, quoique, mais dont les collines environnantes justifieront largement notre venue. Encore de quoi susciter la convoitise des arcs-en-ciels, avec notamment une jolie teinte pourpre peu commune pour de la pierre.



Nous sortons de la Quebrada pour nous rendre à San Salvador de Jujuy, la grande ville des environs. Hormis une petite sortie aux termes locaux, notre séjour sera essentiellement consacrée à dégourdir nos petites mains et pianoter tout plein dans des cybers cafés ou sur notre PC dans notre chambre d’hôtel, retard dans nos mails et nos articles de blog oblige.

Matérialisme

Les objets migrateurs

Ils s’étaient envolés lors de notre premier vol au Guatemala, mais ils sont revenus, un petit peu plus neufs qu’avant c’est vrai. Voici donc Amélie avec un joli couteau suisse flambant neuf et Sylvain avec un nouvel appareil photo pour prendre tooouuut plein de photo. Et merci à Clara et David de nous avoir permis de nous rééquiper partiellement après le départ prématuré de leurs prédécesseurs. Bon, l’info date un peu (de notre passage à Rio pour être précis) mais on avait oublié de vous la faire partager. Voilà qui est fait. Et le couteau suisse est bien utile ici, il permet de manger du « queso azul » (fromage bleu en espagnol dans le texte), chorizo... que de bonnes choses :o)


Tout compte fait

Vous vous souvenez certainement du vol dans un bus guatémaltèque. Vous vous souvenez peut-être aussi des retraits frauduleux sur notre carte bancaire. Et peut-être aussi vous souvenez-vous du retrait raté dans un distributeur de la Banque Nationale de Bolivie.
L’addition, au final, était tellement salée qu’on l’appelait notre addition Uyuni (3 600 euros évaporés dans la nature).
Et bien figurez-vous que, en l’espace de 15 jours... :
- Le retrait raté nous a été remboursé
- Les retraits frauduleux nous ont été remboursés (la loi française heureusement nous protégeait)
- Le vol nous a été remboursé (hors franchise d’assurance, devises volées et articles sans factures) - Et merci à maman Dujardin d'avoir géré toute la paperasse...

En gros, on y a certes laissé quelques plumes, mais on a récupéré une grande partie des fonds disparus. Alors bien sûr ce sont des propos très matérialistes, mais même si l’argent ne fait pas le bonheur, il est clair que c’est pour nous un grand bol d’oxygène financier, et figurez-vous que nous nous sentons un peu plus léger depuis ces différentes annonces. Alors ça méritez bien un petit article dans ce blog...