samedi 15 novembre 2008

Pura Vida !!!

Nous voilà depuis quelques jours au Costa Rica.
Nous avons pris l’option de zaper toute la partie nord du pays... On a beau avoir du temps, il faut tout de même faire des choix !
Nous sommes directement arrivés à San José, la capitale,et y sommes restés une journée pour y faire quelques « corvées » diverses et variées : trouver le Lonely Amérique du Sud, aller voir la banque pour résoudre un petit souci (Ben oui, j’ai oublié le code d’une de nos cartes bleues... oui, je sais, c’est pathétique...), acheter nos billets d’avion (non Violaine, pas pour rentrer, mais pour aller au Brésil !)... Rien de bien folichon. Par contre, c’est ici que nous avons vécu notre première expérience de « couch surfing » (traduisez : « Surf sur canapé » , soit comment s’incruster chez des particuliers et squatter leur canapé). Nous avons été accueilli chez Meggan et Rob, un jeune couple d’américains venus ici pour enseigner l’anglais. Nous avons passé une soirée très sympathique et renouvellerons l’expérience pour rencontrer des locaux dans d’autres pays (et économiser quelques dollars par la même occasion...).

Le Costa Rica, comme son nom l’indique, est riche ! Le contraste est flagrant avec les pays que nous avons traversés depuis le début de notre voyage. Nous avons l’impression à San José de nous retrouver dans une ville occidentale : Buildings modernes, magasins fashion, fast food, ... Tout ça ne nous fait pas particulièrement réver...

Le Costa Rica est un pays à part dans cette Amérique centrale.
Très tôt, les « Ticos » (comme s’appellent eux-même les habitants) ont fait le choix d’une alliance stratégique et économique avec les puissants états-uniens. En gros, les premiers ont dit aux seconds : pas de problèmes pour que vous veniez planter tout plein de bananes chez nous et que vous nous vendiez des tonnes de MacMachin sauce ketchup. Mais si vous pouviez en échange nous envoyer tout plein de devises via quelques touristes qui viendraient visiter les parcs nationaux qu’on inventerait dans ce but, on serait pas contre. Et puis ben tant qu’à faire, on aurait pas d’armée, et on dirait que vous nous protégeriez en cas d’agression. Bien sûr, si vous voulez mater une révolution au Nicaragua voisin, pas de problème pour qu’on héberge quelques camps d’entrainement de para-militaires...
Ici, on fait un peu un amalgame entre écologie et économie. Une grosse partie de leur économie repose sur le tourisme (quand ça n’est pas la banane). Résultat, des parcs nationaux en veux-tu en voilà... Une nature préservée, c’est bien.
Mais dis moi, tu veux pouvoir admirer cette nature de plus près. OK, mais d’abord il te faudra passer à la caisse... Comptez entre 10 et 15 dollars par jour dans un parc + 8 à 10 dollars par nuit + entre 12 et 17 dollars le repas.
A ce prix là, la nature est réservée aux plus aisés. Une nature marchandisée c’est moins bien...
Et c’est là qu’on se rend compte de la chance que nous avons en France où les parcs nationaux et régionaux sont en accès libre.
Résultat : les Ticos ont un niveau de vie globalement élevé (heureusement pour eux parce que les prix sont en conséquence, plus élevés qu’à Montreal dixit une québécoise rencontrée en chemin). Bref, ils ont un statut bien privilégié aux yeux de leurs voisins, en particulier ceux du nord, et ce pays n’a jamais aussi bien porté son nom. De quoi parler de « Pura Vida », qui semble être le slogan récurrents des Ticos...
Cette situation privilégiée se ressent dans la sereinité ambiante et dans la manière d’être des gens ici, globalement très accueillants à notre égard. Sans doute sont-ils conscients de ce qu’ils doivent aux touristes (au contraire des français peut-être).
Fin de la parenthèse géopolitique.


Alors autre pays, autre montagne, autre ascension... Nous filons vers le parc national Chirripo où se trouve le toît du Costa Rica, le Cerro (montagne) du même nom : Cerro Chirripo (3820m).



L’ascension se fait en 2 jours :
J1 : 16km de marche, 2000m de dénivelé positif. Nous mettrons 7h
J2 : 5km de marche jusqu’au sommet, 400m de dénivelé positif, puis retour au point de départ donc 21km de descente, 2400m de dénivelé negatifs si mes calculs sont bons... Nous sommes arrivés au sommet pour le levé du soleil : la vue était splendide même si nous n’avons pas eu la chance de voir les côtes caraïbe à l’est et pacifique à l’ouest (On nous avait vendu l’idée que ce serait le cas, ce qui doit être vrai quand le temps est particulièrement dégagé, mais en saison humide... Ah ces commerciaux... tous les même...)










Pour cette randonnée, j’ai tenté une nouvelle technique pour ne pas être trop larguée par rapport à Sylvain. Je l’ai chargé comme un mulet et j’ai pris un tout petit sac à dos... Rien à faire, même lesté de façon démesurée, il m’a gentiment attendu... Il n’y a qu’à la descente où j’ai réussi à le suivre... et je n’en suis pas peu fière ! :o) Du refuge au village, on a mis 4h :o)



Après cette longue ascension, nous méritons un havre de paix pour nous reposer un peu. Par une amie, nous avons eu les coordonnées d’un couple franco-québecois qui s’est installé au Costa Rica il y a une 20aine d’années. Ils y ont bati de toutes pièces une superbe maison de bois près d’une rivière... Ils font « chambre d’hôtes » et nous reçus 3 jours.
De là, nous pensions partir pour la péninsule de Osa, réserve naturelle en bord de mer, mais voilà, on a, comme qui dirait, eu un contre temps...Le sort s’acharne... Nous avons découvert un petit gouffre sur notre compte en banque lié a l’utilisation frauduleuse de notre carte bancaire... (celle qui n’est pas bloquée par l’oubli du code...). Bref, nous filons vers Panama City pour avoir accès à internet haut débit et aux banques. Tant pis pour la péninsule ! Qui sait, peut être au retour vers San José (pour prendre l’avion pour Rio de Janeiro)...

mercredi 12 novembre 2008

Rien ne sert de courir, il faut partir à point

Chaque année, durant une période de 6 mois, des milliers de tortues ont la bonne idée de venir pondre leurs oeufs sur certaines plages des côtes d’Amérique centrale. Le spectacle est étonnant, et l’idée de participer en spectateur passif mais attentif à l’une de ces arrivées nous plaisait. Problème : il faut bien viser dans les dates. Les tortues arivant généralement massivement une nuit ou l’autre, puis plus rien pendant des jours... Les dates sont apparemment déterminées par les cycles lunaires, mais il n’en reste pas moins que personne ne sait exactement lorsqu’elles arrivent.
Nous partons donc pour San Juan del Sur, station balnéaire de la côte pacifique du Nicaragua, qui présente le gros intérêt de ne se trouver qu’à 18 kilomètres d’une des plages les plus prisées de la Jet Set tortuguesque. D’ici nous prévoyons un départ pour la réserve, et une nuit à la belle étoile histoire de bien profiter du spectacle et économiser le prix exorbitant d’une nuitée sur place. Et oui, les nicaraguayens ont trouvé la tortue aux oeufs d’or...

Et ben devinez quoi, on les a vues !!!
Elles sont véritablement splendides, jugez en par vous même...


...

Ben quoi ?

...

Bon, OK, c’est bon, on les a pas vu...
Elles nous ont posé un lièvre les tortues. Elles avaient décidé d’attendre encore un peu, mais nous on avait pas le temps d’attendre, alors on est reparti sans les voir. Tant pis pour notre omelette...

Mais, comme à la kermesse, on a eu droit à un lot de consolation : un zoli coucher de soleil. On fait pas d’omelette avec, mais comme son nom l’indique c’est zoli.
Et quand c’est zoli, ben parait que faut prendre des photos.

Et comme c’était très zoli, on a très pris des photos...


Le lendemain, j’étais très triste, alors j’ai dit à Amélie :
« Cheveux voir des tortues !!!... Ouuuuiiiiiiiinnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!! »
Elle, pas compréhensive du tout, a répondu :
« Oh ça suffit, la barbe maintenant, faut que tu arrêtes avec ça... »
Alors moi, gentil et soumis que je suis, je me suis rendu chez le coiffeur...
(Putain, ça c’est de la transition, je m’impressionne...)

Alors voilà ce que ça donne :

AVANT


APRES


En fait, je crois avoir tout simplement découvert la fontaine de jouvence...
J’ai perdu 15 ans en 10 minutes, plutôt pas mal.
Le problème c’est que maintenant Amélie est emmerdée. Récemment, elle a fini au poste pour détournement de mineur...

Et puis j’ai pas perdu que des années. J’ai aussi bien perdu du poids (et le tout sans être malade s’il vous plait). L’absence de barbe m’a dévoilé des joues bien creuses, comme je crois n’en n’avoir jamais eu.
Je n’ai pas eu l’occasion de me peser, mais quand je me regarde dans une glace, j’ai parfois envie d’appeler Action contre la faim pour qu’ils s’occupent de mon cas. Alors de temps à autre je m’organise des opérations « pinte de bière », une sorte d’opération « bol de riz » que j’ai très légèrement adapté, afin de me venir en aide.
Bien sûr, vous aussi vous pouvez participer à cette campagne de dons.
Vous pouvez envoyer vos dons en liquide (avec des bulles et du houblon si possible) ou en espèce (privilégiez le saucisson et le roquefort, particulièrement recommendés dans des cas de malnutrition sévère) à l’adresse suivante :

Opération " Sylfaim dans le monde "
A l’attention du grand tout maigre
Amérique latine

Grâce à votre générosité, Je ne désespère pas de reprendre un peu du poids de la bête.

mardi 11 novembre 2008

Une île, deux volcans...

Voici en quelques mots ce qu’est Ometepe. Située au beau milieu du lac Nicaragua, on pourrait croire cette île sortie d’un conte de fée. Effet renforcé par la forme conique quasi parfaite du volcan Concepcion. Nous ne nous lasserons pas de la magie que dégage ce lieu...



De nouveaux volcans... L’envie était trop forte, nous n’avons pu résister à notre volcano addiction, et dès le lendemain matin de notre arrivée sur l’île, nous partions à l’assaut du Concepcion. Ce volcan, encore actif, est en permanence coiffé d’un nuage de souffre (un cône qui fume.... hum... ça m’a pas l’air bien légal tout ça...), auquel s’ajoute très souvent une couronne de vapeur d’eau. Et ce jour là il portait son couvre-chef royal. Résultat : une ascencion de près de 5 heures dont la moitié dans les nuages. Et bien sûr à l’arrivée un panorama totalement oubliable. Seule reste la satisfaction d’avoir vaincu ce gros morceau de plus de 1600 mètres de dénivelé, le tout en 10 heures (Yes we can !!! Comme dirait un ami à moi promis à un bel avenir...).

Evidemment, deux jours après, alors que nous étions encore sur l’île, le volcan été totalement découvert, mis à part un peu de souffre au sommet, offrant certainement un panorama grandiose aux courageux du jours, et faisant croître encore un peu plus notre frustration de l’ascencion... Sinon c’est pas drôle.



Après ça, nous méritions une journée à la plage... Problème : pas de plage à l’horizon. Où plus exactement plus de plage à l’horizon. Les très fortes pluies du dernier mois ont fait monter le niveau de l’eau au point d’innonder l’ensemble des plages de l’île et quelques infrastructures touristiques au passage. Quelle image étonante que celle de bateaux « garés » aux côtés de voitures...

Mais celà ne nous empêchera pas de piquer une tête.

Egalement au programme, une escapade en vélo (Pour Sylvain ça équivaut à une journée détente qui remplace la plage... Pour moi, ça me fâche définitivement avec ce moyen de transport super en ville sur routes goudronnées, mais qui se révèle être un véritable instrument de torture dans les chemins caillouteux !) et la visite de quelques pétroglyphes (gravures sur pierres), une « spécialité » archéologique de l’île.

Nous séjournerons enfin dans une ferme « écologique », et nous expérimenterons pour la première fois de ce voyage la nuit en hamac.


Bon, et puis voilà, il faut qu'on vous présente Angie : c'est notre "guimmick" depuis le début du voyage. On l'a rencontrée pour la première fois à San Pedro au Guatemala a notre école d'espagnol. Depuis, on l'a recroisée au hasard des chemins : à Utila dans un petit restau, à Leon sur un canap', et à Ometepe donc sur la place d'un village ! A priori, ça sera notre dernière rencontre : Angie retourne vers le nord, nous continuons vers le sud...