samedi 25 octobre 2008

7 ans après...

7 ans après être venus pour un projet étudiant à Esteli (Nicaragua), me voici de retour... Les choses ont quelque peu changé et ma mémoire de poisson rouge a quelques difficultés à se repérer. Un pont détruit par le cyclone Mich a été reconstruit (auparavant nous traversions la rivière sur des pierres) ; Une fabrique de cigares est apparue dans le quartier où nous avions mené le projet, apportant du travail mais dans des conditions déplorables. L’association Funarte, pour laquelle nous étions intervenus et qui propose des ateliers de peinture aux enfants, a déménagé dans des locaux plus spacieux... Mais d’autres choses n’ont pas changées. Nous logerons quatre jours dans la maison de Dona Julia, qui m’avait déjà hébergé pendant 2 mois il y a 7 ans, retrouvant ainsi avec plaisir son « gallo pinto » (mélange de haricots rouge et de riz) et ses « frescos » (jus de fruits frais). Dona Julia est une sorte de mère courage bien connue dans son quartier, engagée associativement et politiquement (inconditionnelle du Front Sandiniste de Libération National, parti révolutionnaire qui renversa le dictateur Somoza et lutta pendant près de 10 ans contre des contre-révolutionnaires armés et financés par les Etats-Unis de Reagan. Trop long à expliquer mais les Ricains ont ici aussi fait beaucoup de mal. Un des fils de Dona Julia est mort pendant la contre-révolution).


Aujourd’hui, du haut de ses 76 ans, elle est beaucoup moins activ
e et a des soucis de santé, en particulier depuis la disparition de son mari, Don Benjamin, décédé il y a deux ans de la maladie d’Alzheimer. Déjà lors de notre premier passage il semblait un peu déconnecté du monde réel. Mais Dona Julia n’en reste pas moins ma « mama » du Nicaragua, toujours aussi dévouée et pleine d’attentions. Hormis Dona Julia, je n’aurais pas croisés beaucoup de personnes au visage familier. Seulement quelques enfants de Dona Julia, dont la présidente du Funarte, et quelques jeunes du quartier, dont certains ont, semble-t-il, « mal tournés », dépensant le peu d’argent qu’ils ont en alcool. Mais les retrouvailles avec eux se sont néanmoins très bien passées... Je craignais beaucoup ce retour si longtemps après, mais j’ai été très touché de l’accueil reçu chez Dona Julia, et du fait que les jeunes se souvenaient de moi et de mon prénom (ou plutôt de mon surnom, Cissou, Sylvain étant trop compliqué à prononcer) ce qui n’était pas vraiment réciproque mais celà ne vous surprendra pas... Et puis voir la « casa comunal » que nous avions construite accueillant une centaine d’enfants pour un atelier de peinture m’a évidemment ravi.





















Qui sait, dans 7 ans peut-être....

Et pour moi, il a été très agréable de pouvoir visualiser ce dont Sylvain m’avait parlé : mettre des visages sur des noms, des images sur des lieux, ... Et surtout, rencontrer sa famille d’accueil si gentille et avec une telle énergie ! C’est une expérience extra de partager la vie des gens dans un pays que l’on découvre, un vrai atout !

Hormis le temps consacré aux rencontres, peu d’occasions de visiter les environs. La météo très défavorable nous l’aura interdit. Il semble qu’une « onde tropicale » était bloquée sur la côte Caraïbes depuis près d’un mois. Résultat : une pluie quasi discontinue dont les conséquences à court et moyen terme pour les populations locales sont graves. Hormis les disparitions (dans des cours d’eau déchainés), la pluie est également responsable de la destruction d’une grande partie des récoltes (notamment les fragiles frijoles), de nombreuses maladies chez les plus fragiles, de l’indisponibilité de certaines infrastructures (ponts, routes...), de l’augmentation du prix des denrées alimentaires... Bref, pas folichon folichon tout ça...

lundi 20 octobre 2008

Sylvamé qui ne roule pas, amasse mousses...

(désolé...)
Descente vers le sud, non pas attiré par le pôle magnétique, mais plutôt par le bock maltique.
Bob, un sympathique maître brasseur de l’Oregon, a eu la bonne idée (en réalité une histoire de coeur) de s’installer ici, au Honduras, et d’amener avec lui tout son attirail pour brasser de non moins sympathiques cervezas. Nous ne pouvions décemment pas rater ce rendez-vous. La princesse de la bière, qui se reconnaîtra, ne nous l’aurait jamais pardonné...
Nous voici donc arrivés sur les abords du lac Yojoa, qui ne fait pas parti (à tort) des étapes incontournables du backpacker d’Amérique centrale, et qui abrite une population d’oiseaux importante (nous en reparlerons).

La première matinée sera consacrée... à la bière. Non chers parents je ne me suis pas levé à 6h pour piccoler gaiement... mais juste pour observer et questionner Bob sur le comment qu’on fait ce truc à bulle qu’est quand même ‘achement bon. Même si bon, par professionnalisme il a bien fallut goûter la bière pour s’assurer qu’elle était potable. Dixit Bob, la bière c’est facile, tu peux en faire dans ta cuisine, et si tu as des questions tu peux m’écrire sur ma boîte mail...
Chérie, faudra qu’on ait une grande cuisine !!!
L’aprem, nous partons gagner de l’argent à Las Vegas...
Après l’alcool, le jeux, ben elle est belle la jeunesse tient...
Las Vegas est en fait une petite ville sans grand intérêt si ce n’est qu’il est possible de tirer de l’argent au guichet de la banque, ce qui n’est pas le cas partout. Ici, pas de distributeurs de billet (le réseau bancaire n’arrive pas jusqu’ici...), et nous n’avions pas prévu le coup.
Puis vamos à la cascade de Pulhapanzak, 43 m de haut.

Le lendemain, escapade dans le Cerro Azul, un parc national des alentours qui offre la possibilité de randonner sans guide, car bien balisé, ce qui est particulièrement rare. Le tout sous la pluie, sinon c’est pas drôle.
Pour toute personne ayant déjà marché avec moi, il est de notoriété publique que je marche lentement. Pour toute personne ayant déjà marché avec Sylvain, il est de notoriété publique qu’il ne marche pas, il court ! Je ne vous raconte pas mon état au sommet du Cerro Azul ... Pour ne pas trop faire attendre Sylvain, j’ai essayé d’augmenter mon rythme : j’ai surtout augmenté mon rythme cardiaque et ma tension je pense... Je suis arrivée en haut rouge comme une tomate séchée. Avec la pluie, je me suis mise à fumer telle une cocotte minute ! Il y a eu des photos preuves à l’appui que je me suis empressée de supprimer. Je tiens aussi à préciser qu’à la fin de la balade Sylvain était frais comme un gardon poisson rouge qui n’a fait qu’un tour de bocal !

La pluie qui se réinvitera le lendemain pour une excursion sur le lac avec deux sympathiques étudiants français, et un jeune local qui mènera bien notre barque et nous présentera les quelques volatiles que nous croiserons.


En conclusion, nous pasâmes 3 jours très agréables dans cet endroit. L’excellente bière accompagnant dignement une cuisine excellente, et les alentours valant largement le détour par ici.

L’escale brassicole terminée, nous continuons notre route sur Tegucigalapa, capitale du Honduras. La ville a peu d’intérêt, ou tout du moins nous ne l’avons pas vu, sauf peut être celui de renfermer quelques boulangeries qui préparent des... baguettes.
Et une Dujardin digne de ce nom ne peut décemment pas laisser passer l’occasion. Admirez plutôt : Ne dirait-on pas une jeune « graduate » d’Harvard tenant fièrement son diplôme fraichement obtenu. Toutes mes félicitations !!! Et bon appetit...
Le but de l’escale technique à Tegus était de prendre un bus tôt le matin à destination du Nicaragua, ce que nous ferons.

dimanche 19 octobre 2008

Yes comment...

Un petit article pour vous remercier pour les petits commentaires que vous laissez de temps à autre sur notre blog ou sur les albums photos. Nous les lisons toujours avec plaisir. Même lorsque c’est l’occasion de se moquer allègrement de mon maillot de bain au style inimitable (vous verrez un jour, le « moule-bite » reviendra à la mode...), ou de mes poils de barbe qui se comptent sur les doigts d’une main...