lundi 22 décembre 2008

Trois fois rien, c’est déjà quelquechose...

Si on vous dit Paraguay, vous nous dites ?...


...


Rien ! Vous nous dites rien...


Et bien c’est exactement ça : le Paraguay c’est un grand rien...


On vous a déjà parlé du barrage Itaipu. Et bien on aurait plutôt dû le garder pour cet article ! Parce qu’après cette visite, nous filâmes à Asuncion, capitale du grand rien. Et bien cette ville se caractérise avant tout par... son inactivité impressionnante. Pas grand monde dans les rues, en particulier le dimanche où il devient dangeureux de visiter le quartier des bâtiments gouvernementaux pourtant on ne peut plus central, parce que si quelqu’un t’agresse, ben y aura pas grand monde pour te porter assistance, si ce n’est peut être quelques militaires en faction devant ces dits bâtiments.



La visite de quelques villages environnants soit disant intéressants plus tard, nous partons pour le désert du Chaco qui recouvre la moitié ouest du pays. Là, au moins, on savait par définition qu’on y trouverait pas grand chose dans ce désert. Mais nous étions venus y découvrir une ambiance un peu spéciale. Ambiance spéciale parce que ce désert est (partiellement) colonisé par des Ménnonites.


Mais quezako des Ménnonites vous demandez vous peut-être (pas).

Et bien des Ménnonites ce sont les membres d’une communauté religieuse issue du protestantisme. Historiquement apparus en Hollande et en Allemagne, ils ont comme grands principes parmis d’autres de refuser toute violence. Par ailleurs, ils souhaitent prendre en charge eux-même la scolarité de leurs enfants. Ces exigences les ont poussés plusieurs fois à changer de pays d’accueil au grès des barrières imposées par les autorités locales. Ainsi, d’Allemagne ils furent en URSS, puis au Canada. Mais en 1927, les autorités canadiennes étant devenues moins conciliantes et leur demandant de remplir leurs obligations militaires, ils signèrent un accord avec les dirigeants paraguayens les autorisant à s’installer à l’ouest du rio Paraguay (autrement dit dans le Chaco, région réputée trèèèèèès inhospitalière) dans le respect de leurs grands principes. C’est ainsi qu’ils arrivèrent au beau milieu du Chaco et qu’à force de conviction et de foi ils arrivèrent à réaliser ce qui apparait encore comme un miracle tellement le désert est (encore une foi s ) rude.


Mais, car il y a un mais, il existe un paradoxe des Mennonites. Aux dires de certains anciens de la communauté, ils n’auraient jamais réussis sans... la guerre.

En 1932, une guerre oppose le Paraguay à la Bolivie qui se disputent tous deux la possession du désert, rumeurs (fausses) de pétrole oblige. Les Ménnonites, bien que ne participant pas directement à la guerre conformément à leur accord avec le gouvernement paraguayen, ont servis de support logistique essentiel à l’armée paraguayenne. Ce soutien leur a apporté de l’argent bien sûr, du matériel aussi, et plus généralement un développement accéleré. Joli paradoxe, isn’t it ?

La parenthèse historico-culturelle étant close, nous voici donc dans une ambiance de type western germanique (oui je sais c’est dur à imaginer, mais faites un effort).




Mais dire que le Paraguay c’est rien, c’est (un rien) exagéré. Le Paraguay c’est :


- Un pays ou les arrêts de bus ont des ventilateurs...



- Un pays où le Maté est religion. En gros c’est une sorte de plante dont les paraguayens rafolent en infusion dans sa version bouillante ou glacée (appelé alors le Terere). Bref, tu croises à tout bout de champ des paraguayens avec leur thermos et leur tasse un peu spéciale (une paille en métal intégrée) à la main. Et ce, de l’adolescente fashion victime (vernis à ongle rose assorti au thermos) jusqu’au policier. Admirez plutôt le rayon de Maté d'un supermarché...



- Un pays qui a eu droit aussi à son gros Mégalo, Francisco Solano Lopez, qui en 1865 déclare la guerre simultanément à l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay (d’où le nom de guerre de la Triple alliance). En gros le ratio c’était un combattant paraguayen pour 10 de la triple alliance (y compris en comptant les gamins de 12 ans enrolés à la fin du conflit). Et ben devinez quoi... Les paraguayens se sont fait ramasser, perdant 26% de leur territoire, et beaucoup, beaucoup de vies humaines... oups, on dirait que la page historico-culturelle s’est étrangement réouverte... hihihi...



En bref le Paraguay est un pays pas très folichon mais néanmoins intéressant, et finalement nous ne sommes pas mécontents d’être passé par là. Parce que si on l’avait pas vu de nos propres yeux, on l’aurait pas cru...

dimanche 14 décembre 2008

D’Iguaçu à Iguazu

Enfin nous y voilà... Les voici les fameuses chutes qui font de l’ombre à leurs (toutes) petites soeurs du Niagara...
Dans un premier temps, nous nous attaquons à la face brésilienne des chutes d’Iguaçu.
Côté samba de la chose, la visite est haute en couleur, époustouflante... Des chutes d’eau à perte de vue. Nous en avons une vue panoramique, bien qu’il soit impossible de prendre une photo de l’ensemble du fait de l’étendue de ces dites chutes.



Et dès le lendemain, pour ne pas faire de jalous, nous voici en Argentine pour admirer les chutes d’Iguazu.
Côté Tango, la visite est plus sensuelle, plus tactile aussi, corps contre corps.
Nous nous approchons au plus près des différentes chutes, parfois au point d’en revenir ruisselant. Le spectacle est absolument grandiose...



Meumeu, dans ton blog tu m’avais fortement conseillé de prévoir un petit tour par Iguazu dans mon plan de vie : voilà qui est fait...

Vous noterez la subtile nuance entre l’orthographe des chutes des deux côtés de la frontière.
Les incultes argentins ne connaissant pas le « Ç », ils le remplacent vulgairement par un « Z » (boooouuuu). Les un peu moins sauvages mais néanmoins rustres brésiliens connaissent eux le « Ç », mais pour le reste c’est pas encore ça. Mais la palme revient aux paraguayens, dont la frontière se trouve non loin des chutes, qui proposent encore une orthographe différente mais toujours erronée en parlant des chutes d’ « Yguazu ». Que d’ignorance dans ce bas monde... Tout le monde sait (tout du moins dans un pays civilisé comme la France) que ces chutes sont celles d’Higouassou...
La parenthèse linguistique est close.

A noter que nous avons fait la visite au pas de course. La faute à la pluie tombée durant toute la matinée qui nous poussera à reporter la visite à l’après-midi.
Résultat, nous tentons d’organiser notre visite en fonction des horaires limites de visite des différentes parties du parc. Et bien évidemment, ça foire...
Nous ratons le dernier train pour nous rendre aux « Gorges du diable » (une des chutes iguazesques parmi les plus impressionnantes). Et nous ça nous aurait bien dit d’aller titiller le gosier de Lucifer...
Les gardiens nous expliquent gentiment qu’il ne nous reste plus qu’à revenir le lendemain matin si nous voulons les approcher... Légère frustration de notre côté : il nous reste 2 heures avant la fermeture du parc, et pas possible de nous rendre à 2 kilomètres d’ici !!! Sauf que...

Sauf que, dans la famille Angebault, on a un savoir-faire. Un savoir-faire qui se transmet de père en fils de génération en génération (pourvu qu’on ait que des filles...): celui d’outrepasser les interdits. Et là justement y a un chemin « interdit aux visiteurs » qui longe les voies...
Amélie, ça te dit de te dégourdir les pattes ?
Bref, nous voilà partis longeant les rails. Les gardiens ont bien essayés de nous faire rebrousser chemin, mais parfois, en bon touristes que nous sommes, on ne comprend pas ce que l’on nous dit...
Et on les a vu, essouflés certes, mais on les a vu quand même les cordes vocales de Satan. Et je peux vous dire qu’il en fait du bruit, mais pas pour dire grand chose... Je suis arrivée quelques minutes après Sylvain, ,mais avant la fermeture ! Et vous savez, il y a du bon à être « en retard », contrairement à tous les touristes de la journée, nous avons vu le gorges avec très peu de monde !

Pour compléter la trilogie du « Seigneur des chutes d’eau » (oh le vilain jeux de mot... mais je peux pas m’en empécher...), Nous passons côté Paraguay pour visiter l’ex plus grand barrage du monde : le barrage Itaipu.
En gros, c’est un gros machin en béton, certes moins esthétique que les chutes d’Igua?u, mais qui est impressionnant lorsque l’on sait que sa production permet de satisfaire 95% des besoins en électricité du Paraguay, et 25% de ceux du Brésil (le barrage est une propriété binationale).
Bon d’accord pour le construire il a fallut submerger pas mal d’habitations, de vestiges archéologiques, de forêts servant d’habitat à de nombreuses espèces... et même des chutes plus impressionnantes que celles d’Igua?u...
Et pour ceux que ça intéresse : à titre de comparaison avec le barrage chinois des « Trois Gorges » (non, pas celles du diable), il possède 20 turbines de 700 000 MW chacune, quand le chinois en possède 26. Mais... si le potentiel de production du barrage chinois est plus grand, la production annuelle d’éléctricité est plus importante à Itaipu. Pourquoi (vous demandez vous... ou pas) ? Parce que il y a plus d’eau qui passe dans le barrage d’Itaipu tout au long de l’année. Le débit de l’eau aux Trois Gorges subit des variations saisonnières importantes, donc la production est (relativement) faible une partie de l’année, et en cumulé... c’est Itaipu qui l’emporte (enfin, selon la propagande Paraguayenne). La parenthèse énergétique est éteinte.

lundi 8 décembre 2008

C’est bonheur...



Si tu vas à Rio


Rio ! A quoi s’attendre de Rio !? C’est une ville tellement mythique... Que de musique qui rythme notre attente dans l’aéroport, notre séjour (et qui nous suivent d’ailleurs toujours).
La première impression est celle de mixité : vallons/plages, favelas/quartiers riches, verdure/building, ... Mais, avec ce beau mélange, nous sommes vite tombés sous le charme. En plus de son cadre, la ville est riche de toutes les activités qu’elle propose :

Samba dans une école de la ville où les gens viennent répéter pour le carnaval (malheureusement, nous sommes trop loin du dit carnaval pour que les filles soient en costume aux répèt’...). J'ai passé la soirée à chercher une brésilienne en string. Le tout pour assouvir un fantasme réaliser un défi : Danser avec un(e) brésilien(ne) en string (merci Jean-Phi). Et le meilleur dans tout ça, c'est que, comme c'était pour la bonne cause (tu parles d'une cause), je l'ai fais avec la bénédiction d'Amélie (ou tout du moins son autorisation, n'exagérons rien). Bon, par contre, vous me croirez ou pas, mais je n'ai pas vu un string de toute la soirée !!! Un mythe s'effondre... Moi qui croyais que les brésiliennes, surtout celles dansant la samba, ne connaissaient rien d'autre... Enfin, tout ça pour dire que j'ai lamentablement échoué à ce défi alors que c'était peut être le plus plaisant de tous...

• Match au Maracana, stade mythique de la ville... Et le Brésil n’est-il pas LE pays du football ! L’ambiance était au rendez-vous (surtout pendant la première mi-temps quand l’équipe locale menait 3 – 0, un peu moins quand le match s’est terminé sur le score de 3 partout !)

• Balades au fameux « Cristo Redentor » et vers le « Pão de Açucar »

• Match de boxe dans une favela

• Défis donnés par des amis tordus... Mais on s’est bien amusés à les faire !


Nos quelques jours à Rio ont été peu reposant parce que tellement remplis, mais ce fût un plaisir. Un grand MERCI au Bed & Breakfast " Chez Antoine à Vidigal ", au Tour Opérateur Blandine&Benjamin (auquel nous aurons encore à faire pendant quelques jours... suite au prochain épisode) et à notre co-supportaire du FLAMENGO, Adrien !



La ruée vers Ouro Preto


Nous retrouvons avec grand plaisir nos deux GO, Blandine et Benjamin, qui nous emmènent dans la région des mines au nord-ouest de Rio. Ouro Preto (litteralement « Or noir ») a été une grande, grande ville au début du siècle. Son nombre impressionant d’églises prouve sa richesse d’antant. Aujourd’hui, beaucoup moins peuplée, cette région est propice au tourisme. Etant 4, nous nous échapons en solo : une petite loc et... EN VOITURE ! Benjamin, pilote expérimenté, nous emmène sur des routes chaotiques hors des sentiers batus, ainsi que sur des racourcis dont les pentes frolent les 30° pour arriver à une Nème église... tout ceci avec une voiture qui s’apparente à une opel corsa... Merci Ben !
On a donc profité de la nature du coin et des ses petites villes pleines de charmes.


Sao Paulo
: 23 millions de paulistas, et nous, et nous, et nous...

Après notre séjour francophone au Brésil, nous enchainons avec un séjour anglophone : oui, nous retrouvons Gizeli, amie rencontrée lors de mon (Amélie) année aux Etats-Unis. Nous passons quelques jours comme à la maison, accueillis à bras ouverts, à découvrir Sao Paulo (5éme plus grande agglomération au monde). Nous visitons la ville (on monte en haut d’un gratte-ciel, copie de l’Empire State Building, visitons le musée de la langue portugaise...vous vous douterez que nous n’avons pas tout compris... néanmoins on a beaucoup aimé, ...). Le soir, aidé en celà par le fait d’être avec quelqu’un d’ici, nous découvrons les coins sympas. Nous retrouvons aussi Aline (autre amie rencontrée à la même epoque que Gizeli). Et, dimanche, c’est dimanche : grasse mat’, farniente, ... et oui, en voyage, c’est rare de réussir à ne rien faire ! et cerise sur le gateau : une petite virée à Décath ! Si, si, c’est vrai, décathlon est implanté au Brésil et ça a permis à Sylvain de se racheter une paire de chaussures de rando (les vieilles avaient peu appréciées l’ascension du volcan encore en activité Pacaya), une veste de pluie (l’ancienne n’étant plus imperméable) et des lunettes de soleil (les siennes étant dotées depuis quelques temps de jolis bouts de scotch gris sur chaque branche)...

mardi 2 décembre 2008

On est passé par ici, on repassera par là !

Nous voilà de nouveau au Costa Rica pour quelques jours. Juste le temps de faire un tour dans le parc national Corcovado sur la péninsule de Osa (ce qui était dans notre programme initial ...). Nous avons donc joué aux aventuriers en partant 3 jours dans la jungle ! Nous y avons vu un tas de bêtes : des singes (hurleurs, araignées, capucins à tête blanche), un paresseux, un serpent, des oiseaux (rapaces, aras, et autres dont je n’ai aucune idée des noms...), des pécaris (sorte de cochons sauvages), des bernard l'hermites, des lézards, des grenouilles, des crocodiles, des traces de puma... si si, c’est vrai ! de tortues, de tapir... Quelle faune ! Quelle flore ! WOUAOUH !!!



Mais bon, quand on y regarde de plus près, on est des aventuriers de la ville quand même... Je m’explique :

  • 1er jour, 1ère rivière, bons urbains que nous sommes, nous avons retiré nos chaussures et chaussettes pour ne pas les mouiller... Après 16 km de chemin +/- boueux, 5 passages de rivières, toujours la même chose, nous prenons bien la précaution de retirer nos chaussures et chaussettes... A 500 m du campement, nous nous trompons d’embranchement, et au lieu du chemin boueux, nous nous embourbons jusqu’aux genoux dans le lit de la rivière vaseuse qui passe à côté ! Bien urbains que nous sommes, 1ère chose que nous faisons en arrivant : demander où laver nos chaussures et chaussettes...
  • 2ème jour, 1er chemin, nos chaussures et chaussettes ne sont certes pas sèches, mais nous prenons garde de ne pas trop les salir de boue... ½ heure... Après, fini les manières... Que voulez vous, dans la jungle, en saisons des pluies, quelle idée de vouloir garder quelque chose sec et propre... Le soir, nos chaussures sont restées sales et le...
  • 3ème jour, 1ère rivière, nous l’avons passé avec nos pompes aux pieds !!! Il faut bien que ça rentre... Mais avec nous, plus on pédale moins vite, moins ça avance plus vite... On comprend vite, mais il faut nous expliquer longtemps !

Le parc national Corcovado restera comme un de nos coups de coeur de ce voyage...





Nous partons ensuite pour San Jose d’où nous décollerons pour Rio de Janeiro.

En route, nous ferons escale une nuit dans un gîte tenu par une association qui oeuvre en faveur de la protection de l’environnement, notamment via des actions de sensibilisation auprès de la population. Le gîte en question souffre d’un manque de visibilité notable, ce qui fait que nous nous retrouverons seuls dans ce pourtant bien bel endroit. Ideal pour se reposer et partager quelques instants sympathiques avec la jeune Tica en charge de la tenue du lieu.


A San José, nous profitons de connection internet de l’hôtel pour continuer à régler nos problèmes bancaires ( est-ce que ca aura une fin ???). La visite de la ville est vite faite. A part le ciné qui passe un film français ( « Mon meilleur ami » avec Dany Boon et Daniel Auteuil), nous n’avons rien vu de mémorable.

Par contre, ce petit film français nous a fait du bien ! Revoir le métro (il n’y en pas ici), les taxis (avec compteurs), les rues parisiennes (sans trop de trous)... des gens en costume-cravate, du vin à table, Jean-Pierre Foucault... Tout ça nous a laissé un sentiment ambigü : on s’est senti comme à la maison, mais, d’un autre côté, ça nous a aussi paru loin...

On est quand même rentré se coucher avec le sourire aux lèvres...

Pour l’anecdote, nous étions 6 en tout et pour tout dans la salle... y compris nous trois (nous avions entrainé avec nous une amie argentine avec qui nous avons gambadé dans le Corcovado). Hollywood, tient toi bien, le cinéma français est de retour !!!


Voilà la fin de nos aventures en Amérique Centrale... A nous l’Amérique du sud, et Rio de Janeiro pour commencer !

mercredi 19 novembre 2008

Panam’, Panam’, PanamA !!!

Gros saut de puce pour faire notre grand retour dans la civilisation. Panama City est une ville de contraste. Ville très dynamique sur un plan économique, aidée en celà par la proximité du canal, elle n’en reste pas moins une ville très populaire. Ainsi, on passe sans transition de la résidence présidentielle à un quartier pauvre de la ville. Ici les gratte-ciels cotoient de très modestes habitations.


Cette hétérogénéité existe également pour la population, d’origine très variée. Latinos, métisses, indiens de différentes ethnies, créoles, asiatiques, expats... voir même touristes français : tout ce petit monde cohabite, et ce plutôt bien. Car si les différences sociales et éthniques sont visibles, on rescend un forte cohésion de toute cette population. Depuis l’existence de l’état Panama, cette mixité existe. Le pays s’est construit sur la base de celle-ci. Résultat, l’intégration est totale et les panaméens se vantent, semble-t-il a raison, de l’absence (ou tout du moins de la faiblesse) dans leur société de problèmes de raciaux.

Cette ville, qui n’a pas vraiment d’atouts « touristiques » évidents, n’en dégage pas moins une personnalité forte qui lui donne un charme certain.


Bien sûr, nous ne pouvions passer ici sans voir le canal, en particulier au niveau d’un passage d’écluse.

Le spectacle de cargos chargés au maximum de containers remplis de produits « Made in China » de façon à rentabiliser au mieux le passage coûteux du canal est impressionnant.

Egalement impressionnant, mais dans un tout autre genre, les navires de croisières transportant toute une floppée de touristes « Made in USA », façon « la croisière s’amuse », avec néanmoins une différence notable : la moyenne d’âge qui dépasse ici allègrement les 70 ans.





J’ai eu beau chercher une blonde pulpeuse jeune et célibataire comme il y en a tant dans la série, je n’en ai pas vu. Je ne peux pas croire qu’ils aient osé enjolivé la réalité dans cette série. Ou alors peut être sont-ce les même que dans la série, mais 40 ans plus tard...


Nous filons ensuite pour le nord.

Au programme ? Ai-je vraiment besoin de le préciser... Un volcan bien entendu !!!

Il n’en existe qu’un au Panama, éteint qui plus est... A ce demander pourquoi on est venu dans ce pays. Allez, pas rancunier, on va le grimper quand même.

Mais avant ça, petite mise en jambes : le sentier de « los Quetzales ». Vous savez, ces oiseaux dont tout le monde parle (au point d’en baptiser la monnaie du Guatemala), mais que personne ou presque n’a jamais vu... En tout cas pas nous. Un mythe cet oiseau je vous dis !

Bref, pas de quetzal à l’horizon mais une traversée des plus agréables.


Pas de quetzal, mais un pont de singes à la fin... Et quels singes !










Le problème c’est qu’à l’arrivée, ben le Sylvain il se sent pas rassasié, et il en redemande encore, au point de vouloir grimper le volcan Baru, réputé difficile.

Et voilà que l’Amélie, après avoir fait durer un supense du genre « ira, ira pas », décide finalement de l’accompagner.

Nous voilà parti le jour même, lampe frontale vissée sur le ... front (ben ouai), à l’assaut des 3 420 mètres du dit volcan.

Départ 19h, arrivée minuit au refuge... En fait de refuge, quelques planches de bois et un toit, mais le tout « ouvert » afin de s’assurer que les nuages environnants puissent aisément tremper nos duvets et nous assurer une nuit rafraichissante, voire glaciale.

Nous pensions nous lever avant le soleil, mais les nuages, une fois n’est pas coutume, se sont joint à la fête. Nous avons donc différé notre lever, et sommes montés au sommet pour être sûr qu’il était toujours là, perdus dans les nuages.

Bref, de beaux efforts non récompensés, si ce n’est bien sûr par la satisfaction personnelle de l’effort accompli.